Allez, allez, encore un peu de courage et si tout va bien, j’aurais terminé ma grosse relecture à la fin de la semaine. Avant de commencer l’ultime lecture…
Ça, c’est ce que je croyais en début de semaine… La suite m’a montré que la vie (comme la traduction) n’est qu’un éternel chamboulement de calendrier !
Lundi, je me suis remise efficacement au boulot et j’ai dévoré deux chapitres. Cette relecture me rappelle à quel point prendre du recul est essentiel. Je tombe parfois sur des tournures de phrases qui me font hurler tellement ce sont des calques de l’italien !… Difficile de s’en rendre compte quand on a le nez dedans, en revanche. J’espère réussir à prendre assez de distance avec le texte pour que ma dernière relecture soit utile. Je croise les doigts.
Je prends toujours autant de plaisir.
Je prends toujours autant de plaisir à suivre le jeune narrateur dans son enquête, même si c’est la troisième ou quatrième fois que je lis le récit !… C’est agréable de comprendre comment l’intrigue se construit, quels indices sont donnés, à quel moment. J’ai presque envie d’écrire un roman rien qu’à moi (mais chaque chose en son temps…).
Mercredi soir, c’est un peu la panique. La fatigue l’emporte, je sais que je vais probablement devoir modifier mon planning de travail pour terminer ma relecture la semaine prochaine.
J’ai pris contact avec la nouvelle éditrice en charge du projet et elle a été extrêmement sympathique. Son assurance et son écoute ont été précieuses pour couper court aux quelques doutes que j’avais. Comme quoi, même si le travail de traduction est solitaire, le contact humain reste une grande force.
Malgré tout, l’éditrice m’a également confirmé que je devrai être très réactive après la remise pour valider les modifications de la préparatrice de copie. En effet, le texte devra partir en composition le lendemain de mon retour de congés, soit quelque dix jours après la remise. Sachant que la préparatrice aura plus ou moins une semaine pour mener à bien sa mission d’harmonisation et de lissage du texte. Moi qui croyais avoir quelques jours de répit, c’est raté !
Plutôt que de crouler sous la pression, j’ai finalement décidé de revoir mon programme pour pouvoir tout relire dans le calme. Je me suis concentrée jeudi sur d’autres missions que je devais absolument terminer et j’ai fait une pause dans ma relecture ! Vendredi, j’ai fait le point sur ce qu’il me restait à faire et j’ai avancé de quelques pages. J’ai pu me replonger doucement dans le texte.
Toute cette semaine m’a rappelé qu’une grande partie de mon métier consiste à être réactive ! Je ne me laisse pas abattre et je continue ma route pour rendre, le 16 avril, la plus belle version de ma traduction possible. On y croit !