Cela fait maintenant un mois et demi que je travaille sur la traduction d’un roman jeunesse italien pour une grande maison d’édition française. Cette semaine, je poursuis la relecture de mon premier jet.
Ça y est, c’est vendredi, l’heure du bilan de la semaine est arrivée ! Drôle d’ambiance alors que l’échéance se rapproche et que la situation extérieure se dégrade de plus en plus…
Depuis la semaine dernière, j’étais un peu démotivée. Le manque de sommeil, un déplacement à Paris pour une formation et la nécessité de prendre du recul sur le texte m’ont poussée à ralentir beaucoup la cadence. Je l’avoue, je suis donc en retard de quelques jours sur mon calendrier personnel de relecture.
Heureusement, mercredi soir, j’ai eu l’occasion de m’entretenir par téléphone avec l’éditrice en charge du projet. Elle m’a fait un retour positif sur la traduction de la partie en vers du roman (qu’on ne vienne plus me dire que la littérature jeunesse est plus simple à traduire !) et m’a expliqué comment les semaines à venir allaient s’organiser. J’étais soulagée et ravie, d’autant que je m’étais beaucoup amusée à travailler sur les quelques vers du roman, l’extrait d’une pièce de théâtre à laquelle assiste le jeune narrateur.
On ne modifie pas le texte d’une autrice à la légère !
On a aussi discuté de ma difficulté à trouver en français un surnom adéquat pour l’un des personnages. J’ai proposé de modifier le prénom du personnage pour garder une allitération dans la traduction et l’éditrice a approuvé. Elle doit maintenant contacter la maison d’édition étrangère pour obtenir l’autorisation de le faire. On ne modifie pas le texte d’une autrice à la légère ! Et je le comprends ! Imaginez que le prénom choisi soit un hommage à un ami à elle ?
Hier, dans un regain d’énergie, je me suis attelée au chapitre 8, plein de suspense à la nuit tombée. Tout au long du roman, je me retrouve plongée dans une enquête au cœur du Paris de la fin du XIXe siècle et c’est très grisant ! Cela pose des problèmes de vocabulaire et je vérifie régulièrement mes choix dans la partie étymologique du CNRTL pour éviter les anachronismes. Tout en gardant en tête que le public ciblé par la maison d’édition a autour de 10 ans… Vive les casse-têtes lexicaux !
Dans tous les cas, j’ai hâte de pouvoir offrir ce livre à mon petit cousin qui me demande régulièrement des nouvelles de « mon » roman. Mais il y a encore un peu de chemin à parcourir. J’espérais atteindre le chapitre 10 ou 11 avant le week-end, mais j’entame à peine le chapitre 9 en ce vendredi après-midi. Encore sept chapitres à relire la semaine prochaine pour arriver au bout de ma première relecture.
Souhaitez-moi bonne chance !